Lois sur l’adoption

Le Berceau des Anges filme de douceurs pour ne pas voir le sensationnaliste. 

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MÉMOIRE À LA COMMISSION DES INSTITUTIONS

DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE

Gouvernement du Québec - Justice

Lois sur l’adoption

AVANT-PROJET DE LOI INTITULÉ LOI MODIFIANT LE CODE CIVIL

ET D’AUTRES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES

EN MATIÈRE D’ADOPTION ET D’AUTORITÉ PARENTALE

Les «bonnes œuvres» > Bibliographie

  •  Le Service des adoptions de la Crèche Saint-Vincent-de-Paul et la Sauvegarde de l’enfance : pour l’adoption Association Patronale des Services Hospitaliers de Québec, Mémoire de l’Association patronale des Services hospitaliers de Québec inc. relativement aux problèmes constitutionnels de la province de Québec, Québec, 1956. 
    Centre de services sociaux de Québec, Rapport annuel 1981-1982, Québec, Centre de services sociaux de Québec, 1982, 55 p.des enfants nés hors mariage dans la ville de Québec 1930-1972
    , mémoire de maîtrise, (Québec, Province), Rapports annuels de l’Assistance publique, 1922-1950. 
    (Québec, Province), Rapports annuels du Ministère de la Santé, Québec, Ministère de la Santé, 1950-1960.   Québec, U. Laval, 2006.
  • Association Patronale des Services Hospitaliers de Québec, Mémoire de l’Association patronale des Services hospitaliers de Québec inc. relativement aux problèmes constitutionnels de la province de Québec, Québec, 1956. 
    Centre de services sociaux de Québec, Rapport annuel 1981-1982, Québec, Centre de services sociaux de Québec, 1982, 55 p.

  • La révolte des orphelins  abusée par la politique la justice et la religion Catholique
  • le rapport Bédard Roberts Denis Lasure

La Sauvegarde de l’enfance de Québec : une réponse au problème de l’engorgement de la Crèche Saint-Vincent-de-Paul et une aide à l’enfance sans soutien

Aux origines de la création d’une Société d’adoption : les prémisses de la Sauvegarde de l’enfance (1900-1943)
En 1901, les Sœurs du Bon-Pasteur commencent leur œuvre de charité envers les enfants illégitimes, abandonnés et sans famille. On s’interroge dès les premiers instants sur l’avenir de ces petits dépendant de l’institution d’accueil. Que doit-on faire d’eux? Ce questionnement sur les problèmes de l’enfance s’inscrit dans un contexte particulier où les soins à l’enfant illégitime, orphelin ou autres ne sont pas développés. Au fil des ans et des besoins croissants, des œuvres et institutions, telles que la Crèche Saint-Vincent-de-Paul seront créées pour soutenir notamment l’enfance défavorisée. La section qui suit se scinde en quatre parties différentes correspondant à des périodes différentes. D’abord, nous observerons l’aide à l’enfant démuni de l’époque coloniale au début du XXe siècle. Ensuite, nous regarderons les premiers efforts des Sœurs du Bon-Pasteur pour le placement des enfants abandonnés entre 1901 et 1921, puis nous nous concentrerons sur les premières collaborations de ces dernières avec l’abbé Germain entre 1922 et 1930. Finalement, nous serons en mesure de nous pencher sur le Service des adoptions (1930-1943) prémisse de la Sauvegarde de l’enfance.

Le berceau des faux Anges 2015 propagande douceur pour le Gouvernent du Québec la suit de la propagande du bon Dieu   et le sauveur du Québec

Un événement télé à ne pas manquer : la série de cinq épisodes qui met en vedette Marianne Fortier et Sébastien Delorme sera diffusée en rafale du 16 au 19 mars à 21 h avec la présentation spéciale de deux épisodes le lundi. Historia diffusera à la suite du dernier épisode Le berceau des anges : le documentaire, qui explique le contexte historique de la série.

Inspirée d’événements réels, Le berceau des anges raconte l’histoire troublante d’un marché noir de vente de bébés illégitimes implanté à Montréal dans les années 50. Des cliniques clandestines recrutaient de jeunes filles-mères vulnérables et déshonorées pour vendre leur bébé. Des couples venus de New York étaient prêts à payer jusqu’à 15 000$ pour mettre la main sur un nourrisson. Sébastien Delorme y incarne un enquêteur qui cherche, avec son équipe, à démanteler ce réseau, alors que Marianne Fortier joue le rôle d’une fille-mère qui se retrouve impliquée dans ce réseau bien malgré elle. La série, qui met aussi en vedette Sandrine Bisson, Isabelle Blais, Eve Duranceau, Hugo Giroux, Gaston Lepage, Marie-Ève Milot, Gildor Roy et Victoria Sanchez, est scénarisée par Jacques Savoie.

À NE PAS MANQUER
Bébés à vendre: la fiction et la réalité

 

Photo: Séries +
La série de fiction «Le berceau des anges» est inspirée de la découverte, en 1954, d’un marché noir de bébés québécois illégitimes.
Le berceau des anges
Séries +, du lundi 16 au jeudi 19 mars à 21 h

Le berceau des anges: le documentaire
Historia, jeudi 19 mars à 22 h
Les chaînes spécialisées québécoises appartenant à Cogeco tentent de marquer un grand coup cette semaine en présentant un projet commun : Le berceau des anges, à la fois une série de fiction inspirée de « faits réels » et un documentaire qui donne un éclairage plus « historique » à ces faits : la mise au jour d’un réseau de vente d’un millier de bébés québécois nés de mères célibataires, principalement à des couples juifs fortunés américains et du Canada anglais, en 1954.

Un grand coup parce que Séries + a choisi de diffuser cette production originale en rafale, quatre soirs de suite, plutôt que d’opter pour la traditionnelle présentation d’un épisode par semaine. Le changement d’habitudes des téléspectateurs, qui sont de plus en plus enclins à engloutir tout d’un coup les séries qu’ils regardent, y est sans doute pour quelque chose. Historia complète cette offre en diffusant son documentaire, qui démêle la réalité de la fiction, tout de suite après le générique de fin du dernier épisode.

La série Le berceau des anges raconte en parallèle l’enquête conjointe des polices new-yorkaise et québécoise (la « police provinciale » n’est pas clairement nommée…) pour mettre la main au collet des responsables des cliniques privées montréalaises qui s’adonnent à ce commerce immoral ainsi que le destin d’une jeune mère célibataire en devenir débarquée dans la métropole pour donner naissance à son enfant à l’hôpital de la Rédemption et qui le fuit pour aller dans une de ces fameuses cliniques privées dans l’espoir de pouvoir garder son bébé.

Pour donner vie à cette série historique, on a fait appel à un vieux routier en la matière, le scénariste et écrivain Jacques Savoie (Les Lavigueur, la vraie histoire, Les orphelins de Duplessis, Bombardier), et au réalisateur Ricardo Troggi (1987, Montréal-Québec). À la lumière des deux premiers épisodes, on est tentée de dire que Le berceau des anges ne passera pas à l’histoire. Les interprètes, au premier chef Sébastien Delorme et Ève Durenceau en enquêteurs en action et Sandrine Bisson en vendeuse de bébés peu recommandable, font ce qu’ils peuvent pour rendre crédibles leurs personnages relativement unidimensionnels.

La réalisation de Troggi, compétente dans les circonstances, n’arrive pas à camoufler les lacunes du scénario, convenu, qui manque de références historiques claires et qui déplace même des événements quelques mois après qu’ils sont réellement arrivés… C’est du moins ce qu’on comprend en écoutant le volet documentaire, certes pas très bien pourvu en matière d’archives visuelles, mais fort instructif pour comprendre la nature de ce commerce troublant qui avait d’abord été révélé par… un journaliste du Devoir et ses conséquences à long terme. Cela dit, il est fort probable que la seconde moitié de la série soit plus réussie. C’est ce qui est souhaitable pour un sujet aussi intéressant, riche et pertinent. À voir, malgré ce début pas très convaincant.

   Photo 1 : Des bambins à la Crèche Saint-Vincent-de-Paul de Québec
Enfants attend adoption23918_10
Photo 2 : Engorgement à la Crèche Saint-Vincent-de-Paul : des couchettes improvisées [64]

Recoller les bribes éparses d’un passé que chacun veut taire

Une idée de l’ampleur du phénomène : la crèche Saint-Vincent de Paul a placé, en 15 ans, 1600 enfants aux États-Unis.

C’est en 1954 qu’on a mis fin à ce trafic, à la suite d’une arrestation spectaculaire. Enjeux a rencontré des témoins de cette époque avec, entre autres, le sergent-détective qui a procédé à l’arrestation des coupables.

5705 Cote de Liesse, Montreal, QC (plan)

“lots of dark stories about what happened at this former Duplessis Orphanage”
Haunted House at the corner of Cote de Liesse and highway 40
5705 Cote de Liesse Road , ville St. Laurent

Building used to be a former Duplessis Orphanage, was called La Crèche d’Youville des Soeurs Grises. People have lots of stories of creepy things felt there. Company cannot rent the office space at all there – no one wants to stay inside there for long.

some links about the background: Orphans accompanied by caregivers from the Crèche D’Youville, on Chemin de la Côte-de-Liesse in Ville Saint-Laurent.
1950.
Source : Centre d’archives de Montréal. Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Fonds Office du film du Québec, E6,S7,SS1,49302.

Et le bureau de Montréal, dans un cas précis, a placé douze enfants parfaitement normaux dans une des rares maisons de la province spécialisées pour les débiles.

Gérard Pelletier, Histoire des enfants tristesLe Devoir, juin 1950, p.4

«Dans la plupart des pays civilisés, où il existe une loi de protection de l’enfance, l’appel à la police, en de telles circonstances, l’internement de l’enfant dans une institution pour anormaux, sans examen préalable, serait jugés illégaux et condamnables».

Clinique de l’Ecole des parents du Québec, Le Devoir, 2 février 1951

«Ajoutons à cela que les dossiers des divers organismes contiennent des documents ultra-secrets que le public aurait intérêt à connaître. On y trouve, entre autres, des renseignements sur des morts mystérieuses d’enfants maltraités par des éducateurs et des gardiens trop sévères, sur des traces de coups et des blessures que purent voir des enquêteurs trop curieux, et d’autres vérités du même genre. Bien entendu les enquêteurs en question se taisent parce qu’ils sont liés par le secret professionnel et parce qu’ils ne tiennent pas du tout à perdre leur place».

Alice Poznanska (Parizeau), «La protection de l’enfance: un sujet interdit«, Cité libre, mai 1964, p.19-29

«Alice n’a pas exagéré et je me rappelle que, durant ma première année, j’ai été complètement révoltée de voir comment on traitait non seulement les malades, mais des enfants sains d’esprit qui auraient pu avoir une vie normale si on leur en avait laissé la chance (…) Imaginez ce que moi qui voulais aimer et aider, j’ai pu ressentir lorsque je me suis retrouvée dans cet enfer. C’était dur, très dur, de voir ces jeunes se faire maltraiter. Je ne voulais pas rester à cet endroit; j’ai demandé à voire la mère supérieure et je lui ai parlé de tout ce que je voyais. Et savez-vous, elle n’a pas eu l’air surprise lorsque je lui ai raconté tout ça.»

Georgette Hayfield, Une ancienne religieuse pleure en se souvenant des orphelinsLa Presse, 1er mars 1999.

«Ces faux diagnostics ont causé bien des préjudices, car un diagnostic psychiatrique stigmatise celui qui le porte. (…) Si cela avait lieu maintenant, ces médecins seraient déférés au conseil de discipline du Collège».

Dr Frederic Grunberg, Le collège des médecins devrait présenter ses excuses L’Actualité médicale, vo.20, no 13A, avril 1999, p.3

«En 1964, Alice Poznanza (dame Parizeau) abordait la question des mortalités douteuses dans les crèches et les orphelinats», souligne Bruno Roy. «Beaucoup d’orphelins alléguaient qu’on avait tué des enfants mais on ne les écoutait pas. C’est ce que j’appelle une opposition entre l’histoire savante et l’histoire vécue.» Les statistiques de la Ville de Montréal lui donnent raison. En 1941, le taux de mortalité des enffants illégitimes, dont la grande majorité naissent à Miséricorde, était de 329 pour mille contre 54.2 pour mille pour les enfants légitimes. Six fois le nombre…»

Marie Riopel, Le passé plus qu’imparfaitPrésence Magazine, vol.8, no 61, octobre 1999, p.17.

«La dimension juridique d’abord. (…) Dans le cas des enfants de Duplessis, il y eut bel et bien violation des droits existants durant les années 1940 et 1950. A l’époque, les enfants dits normaux avaient effectivement le droit d’être inscrits dans des filières éducatives dites normales. Cet aspect juridique constitue en quelque sorte le premier socle de la question. Nous ne sommes pas face à une demande dont la satisfaction risquerait d’ouvrir une boîte de Pandore d’où surgirait, devant le Tribunal de l’histoire, l’exigence de réparations de tous les torts inimaginables. (…) Il importe en effet de reconnaître que nous sommes face à une violation de droits qui n’était aveugle d’aucune manière. Tout au contraire la dérogation dont on parle a visé objectivement, sciemment et résolument une population cible: celle des orphelins. Il s’agit d’un des cas les plus clairs de discrimination systémique qu’il soit possible de penser.Une violation systémique des droits a été rendue possible ou du moins facilitée par le fait que l’on faisait face à des laissés pour compte de la famille. (…) La violation des droits dont nous parlons s’analyse historiquement comme un abus de pouvoir qui a visé une population cible.»

Gilles Bourque, sociologue, UQAM, Bulletin d’histoire politique, vol.8, no 1, automne 1999, pp.180-181.