Le tricheur et magouilleur dans le dossier des orphelins de Duplessis.
Enfants de Duplessis : des excuses… gratuites?
Date de diffus
Par sa résolution 96, l’ONU définit le génocide comme « un déni du droit à la vie des groupes humains », que ces « groupes, religieux, politiques et autres, aient été détruits entièrement ou en partie »des Vies.
ion : 4 mars 1999
Le 4 mars 1999, le premier ministre Lucien Bouchard présente des excuses officielles aux orphelins de Duplessis, assorties d’un fonds d’aide spécial de 3 millions. Le premier ministre refuse toutefois d’accorder des indemnités individuelles et de tenir une enquête publique sur cette question.
Après s’être entretenu avec Robert Perreault, ministre des Relations avec les citoyens, le journaliste Jacques Beauchamp recueille les réactions de Bruno Roy, président du Comité des orphelins de Duplessis. Ce dernier estime que le geste du premier ministre est insuffisant et manque de sincérité.
Dans sa déclaration ministérielle, le chef du gouvernement souligne parallèlement le dévouement et l’abnégation de milliers de religieuses et de religieux qui oeuvraient dans ces institutions spécialisées.
L’offre de Québec est catégoriquement rejetée par le Comité des orphelins de Duplessis, qui la juge « humiliante» . Quant au protecteur du citoyen, Daniel Jacoby, il critique lui aussi sévèrement la décision du gouvernement Bouchard de ne pas accorder d’indemnisations individuelles aux orphelins. Il souligne que, ailleurs au Canada, des compensations individuelles pour des dommages similaires ont été versées.
Enfants de Duplessis : des excuses… gratuites?
• La Loi sur les asiles d’aliénés de 1941 stipule que seules certaines catégories de personnes peuvent être internées dans des hôpitaux psychiatriques.
• Outre les « aliénés » proprement dits, les « idiots et les imbéciles » sont susceptibles d’être admis dans ce type d’établissement, mais seulement s’ils sont « dangereux, cause de scandale, sujets à des crises d’épilepsie ou atteints de difformité monstrueuse ». L’internement d’enfants illégitimes ayant certains problèmes de comportement était donc, même à cette époque, illégale.
• En plus des séquelles psychologiques, bon nombre d’orphelins continuent à porter le fardeau de leur lourd passé. Privés d’instruction, plusieurs vivent sous le seuil de la pauvreté. Selon les statistiques, 46 % d’entre eux vivent des prestations de bien-être social ou de chômage.
Enfants de Duplessis : des excuses… gratuites?Média : RadioÉmission : Le Monde aujourd’huiDate de diffusion : 4 mars 1999Invité(s) : Robert Perreault, Bruno Roy
Ressource(s) : Jacques Beauchamp
Durée : 10 min 09 s
Dernière modification :
20 juin 2008