Collusion et magouille
Petite histoire des congrès eucharistiques
Inspirée par saint Pierre Julien Eymard (1811-1868), fondateur de la congrégation du Très Saint-Sacrement, c’est une femme, Émilie Tamiser (1834-1910), qui a pris l’initiative d’organiser le premier Congrès eucharistique avec un comité composé de laïcs, de prêtres et d’évêques, avec la bénédiction du pape Léon XIII.
Éclairage sur un organisme national
QUI SUIS-JE ? Des enfants Batârds née hors mariage sans la permission de Dieu.
C’est l’histoire d’un petit garçon abandonné à sa naissance qui a vécu dix-neuf ans dans une institution en banlieue de Montréal. Tout d’abord à la crèche Saint-François d’Assise où on enseigne aux petits à compter et à lire. Il est parmi les plus éveillés mais l’école surpeuplée n’est pas équipée pour aider ceux qui prennent de l’avance. On l’envoie donc travailler en cuisine. Il a huit ans. Le Mont-Providence voit alors le jour.
C’est une maison d’avant-garde dirigée par la communauté des Sœurs de la Providence. De 1950 à 1954, ce sont mille cents enfants qui arrivent par vague, en autobus, un ours en peluche ou une poupée serrés dans leurs bras. C’est tout ce qu’ils ont. Il est dans ce groupe. Il se rappelle avec plaisir les années 1950-1954 qui furent les belles années de l’institution.
En 1954, c’est le drame
La situation privilégiée du Mont-Providence est mise de l’avant. On somme alors les religieuses de transformer l’établissement en hôpital psychiatrique conventionnel. Ce fut la fin d’un rêve. Le Mont-Providence est alors devenu une garderie de plus, où on accueille indifféremment les débiles profonds et ceux qui auraient pu être récupérés. Il se souvient : «Pour nous occuper, nous les pensionnaires de la première heure, on nous a fait travailler à la cuisine, à la buanderie, à l’infirmerie. Mais le pire, c’était de se sentir assimilés à des malades mentaux incapables de se nourrir et de se laver sans aide, de voir notre horizon aussi bouché que le leur dans cette bâtisse autour de laquelle on venait d’ériger une immense clôture».
Heureusement l’aumônier, l’abbé Roger Roy, les occupe pour les faire sortir de leur grisaille. Ainsi, il encourage ces enfants à former une association d’entraide, de fraternité. Il fait partie de cette équipe de jeunes gens qui organisent les loisirs et fondent un journal. « J’avais remarqué dès son entrée au Mont-Providence ce petit gars débrouillard et enthousiaste »