Nul ne doit ignoré le massacres des Orphelins de Duplessis.
Les orphelins de Duplessis ne sont pas prêts d’oublier la seule conférence de presse que l’Assemblée des évêques du Québec a donnée dans leur dossier et qui voulait mettre un point final au débat. Les refus de l’Église de s’excuser et d’indemniser les victimes accompagnés par une opération de désinformation. Comme les évêques refusent toujours de nous rencontrer, après 7 ans de demandes répétées, même après que nous leur ayons tendu la main en toute bonne foi, le 1er novembre dernier, les orphelins de Duplessis ont pris la parole publique pour leur dire que notre combat en faveur d’une justice se poursuit et que, tôt ou tard, l’Église, comme le Gouvernement, comme les médecins, devront assumer leur responsabilité. Pour les aider, des personnalités dont certaines sont des témoins de l’époque ont accepté de faire partie du Comité d’appui pour la justice aux orphelins de Duplessis.
Nous aimerions particulièrement remercier le Dr Denis Lazure qui a suggéré la création de ce Comité. De la même manière nous remercions sincèrement les autres membres du Comité dont l’apport est déjà inestimable. Voici la composition du Comité de justice:
Le Dr Bédard fut coauteur et président de la Commission qui produit le Rapport de la Commission d’étude des hôpitaux psychiatriques en 1962 (mieux connu sous la commission Bédard) et fut directeur général de la Psychiatrie et Hygiène mentale au ministère de la Santé du Québec de 1962 à 1971.
Le docteur Jean Gaudreau, psychologue, est professeur titulaire à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal. Il a écrit en 1994 un texte intitulé : « L’été 1961 au Mont Providence de Rivières-des-Prairies, Souvenirs psychométriques à verser au dossier des enfants de Duplessis. »
L’honorable Jacques Hébert est l’un des membres fondateurs et ancien président de la Ligue des droits de l’Homme, ancien sénateur et auteur de plusieurs livres dont : Scandale à Bordeaux, grand reportage sur un orphelin de Duplessis dans les années 50.
Dr Lazure est psychiatre à l’hôpital Louis-H. Lafontaine (anciennement St-Jean-de-Dieu). Il fut ministre de la Santé au Gouvernement du Québec. Il est coauteur du Rapport de la Commission d’étude des hôpitaux psychiatriques, publié en 1962. Il était jusqu’en janvier dernier président de l’Office des personnes handicapées.
Léo-Paul Lauzon, Ph.D., C.A. et C.M.A. est professeur au Département des sciences comptables et titulaire de la Chaire d’études socio-économiques de l’UQAM, auteur (avec M. Martin Poirier) d’une étude intitulée : Aspects économiques liés à la problématique des Orphelins de Duplessis, publiée le 26 avril 1999.
Madame Pauline Lefebvre, 81 ans, est la mère d’un orphelin de Duplessis. Il y a trois ans, elle et son fils ont été réunis. Au printemps 1999, on a pu lire dans Le Devoir, son émouvant témoignage.
De vous voir réunis au tour d’une même table de travail afin que justice soit rendue dans notre dossier m’est personnellement d’un très grand réconfort, d’autant que votre appui exprime une formidable solidarité à l’endroit des victimes à qui on refuse de reconnaître les souffrances passées et actuelles. En cliquant sur leur nom, vous pouvez avoir accès au texte de l’accucution que chacun ou chacun a lu lors de la conférence de presse. Prochainement, nous auront le nom de la personne qui représentera la Ligue des droits et libertés dont l’appui est indéfectible. C’est François Mauriac que citait Jacques Hébert dans Scandale à Bordeaux et qui dit ceci: «Ce qu’il y a de plus horrible au monde, c’est la charité séparée de la justice». La lutte se poursuit et, bien sûr, le débat n’est pas clos.
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