La Justice de la république de Bananes du Québec
Les acteurs du complot sont les deux Gouvernements les religieuses et les psychiatres du Québec
1er James Paul Martin 3-Sœur de la Charité de la providence 4-les psychiatres du Québec
Maurice Duplessis Hervé Bertrand fait doigt d’honneur a Duplessis .Prisonnier politique et religieux
Hervé Bertrand fait doigt d’honneur au Dictateur Duplessis l’enfer est Rouge .
Les Orphelins veulent Justice
Le berceau des anges» à Séries+: les «autres» orphelins de Duplessis
C’est un pan méconnu de l’histoire du Québec surexposera la mini série Le berceau des anges, que Séries+ présentera à son antenne à l’hiver 2015. Une tranche sombre de notre passé, éclipsée, à l’époque, par le scandale des orphelins de Duplessis, mais qui impliquait elle aussi des enfants. Et sur laquelle il y a pourtant long à raconter…
C’est la productrice Sylvie Roy qui a eu l’idée de traiter du sujet, en lisant un article de journal se rapportant à la réalité des filles-mères, en 2010. Sa curiosité piquée, elle a entamé des recherches et a découvert qu’un trafic d’enfants avait déjà été implanté entre Montréal et New York, dans les années 1950. Entre 1000 et 1200 nouveau-nés – ce sont les chiffres officiels – avaient alors été vendus dans un marché noir, dont profitaient de riches Américains, prêts à payer 10 000$ pour «acheter» un bébé. Des cliniques privées de la métropole se chargeaient de recueillir des poupons en attirant les filles-mères, en leur promettant qu’on prendrait soin d’elles et de leur enfant après la naissance. Mais les petits étaient ensuite vendus, et on procurait même aux nouveaux parents de faux papiers légalisant l’adoption.
L’intrigue
Jacques Savoie, qui avait aussi pondu la série Les orphelins de Duplessis, signe l’histoire du Berceau des anges, librement inspirée des faits évoqués plus haut. Sébastien Delorme y incarne l’enquêteur Edgar McCoy, qui se retrouve à la tête d’une escouade spéciale mandatée par la police provinciale pour investiguer sur un réseau de vente d’enfants illégitimes qui ferait rage au Québec. McCoy et ses troupes retraceront rapidement l’organisation, dont les ramifications s’étendent jusqu’aux États-Unis. Évidemment, le gouvernement cherche à étouffer l’affaire.
En parallèle, on suit le parcours de la jeune Gabrielle Hébert, interprétée par Marianne Fortier. Enceinte, mais pas mariée, et reniée par les siens, la fille de 19 ans quitte son Tadoussac natal pour se réfugier à Montréal, à l’hôpital de la Rédemption. Mais Gabrielle souhaite retrouver son amoureux et garder son bébé. Elle s’échappera donc de l’établissement qui l’héberge et se retrouvera, bien malgré elle, au cœur de l’enquête d’Edgar McCoy.
«C’est librement inspiré de la réalité, mais on a parlé à des gens, des adultes qui ont été adoptés, des mères célibataires, des religieuses, des infirmières qui se sont occupé des filles-mères. La plupart des gens qui ont fait partie de l’enquête policière sont décédés aujourd’hui. On connait tous quelqu’un qui a été touché par un bout ou un autre de cette histoire», explique Sylvie Roy.
«Dans ce temps-là, il n’y avait pas d’assurance-maladie, poursuit la productrice. Si une fille tombait enceinte et ne voulait pas que sa famille le sache, et qu’elle était sans moyens, qu’est-ce qu’elle pouvait faire? Elle se rendait à Montréal, dans des cliniques gratuites. On assurait aux jeunes mères que leur bébé serait placé, qu’il serait adopté dans une bonne famille. Mais, en réalité, les bébés étaient vendus 1000, 2000 ou 3000$. Les mères, elles, recevaient des bas de nylon, une boîte de chocolats ou un tout petit montant d’argent…»
Le poids de la vérité
Isabelle Blais, Gildor Roy, Ève Duranceau, Victoria Sanchez, Hugo Giroux, Sandrine Bisson, Marie-Ève Milot, Alexandrine Agostini, Gaston Lepage et Marianne Verville entourent Sébastien Delorme et Marianne Fortier dans Le berceau des anges. Ricardo Trogi réalise les cinq épisodes de 60 minutes de cette production originale de Séries+, qui nous offre une nouveauté à chaque printemps, comme La marraine en 2014, Mon meilleur ami en 2013 et Vertige en 2012.
«La meilleure promotion pour ce show-là, c’est que c’est arrivé pour vrai, croit le cinéaste, qui était aussi derrière la minisérie Malenfant, que Séries+ diffusait en 2011. Moi, ç’a été mon hameçon. Comme ç’a été à l’ombre de l’affaire des orphelins de Duplessis, ç’a passé un peu «dans le beurre». Disons que la vérité pèse lourd quand je tourne ça!»
C’est également le poids de la vérité qui a guidé Jacques Savoie dans son écriture, lui qui a reçu un grand scrapbook rempli de photos, abondamment documenté, de la part de Sylvie Roy, pour guider ses démarches. L’homme retient principalement de cette saga l’inaction du gouvernement jadis en place dans ce dossier.
«On sortait tout juste de la crise des orphelins de Duplessis, qui s’est développée en 1952-1953, souligne-t-il. Gérard Pelletier, qui était alors journaliste au Devoir, avait écrit une série d’articles qui s’intitulait Les enfants tristes. Dans ce dossier, il y avait un papier portant sur la vente des bébés. C’était connu, mais secret. À un moment donné, il y a eu une enquête et, quand les résultats sont sortis, l’affaire a été étouffée. Parce que Duplessis aurait été impliqué deux fois de suite dans une histoire d’orphelins…»
Plusieurs coupables
Or, Jacques Savoie et Sylvie Roy ont à cœur de ne pointer personne du doigt dans le récit du Berceau des anges, puisque plusieurs éléments doivent être pris en considération dans l’étude des événements. Par exemple, les Américains qui venaient chercher les enfants n’étaient, souvent, même pas au courant qu’ils s’adonnaient à une pratique douteuse.
«Les gens qui ont acheté des bébés ne les ont jamais maltraités, insiste Sylvie Roy. Ils voulaient absolument avoir des enfants. À cette époque, la famille était importante et il fallait absolument avoir une descendance. Ils les ont tous bien éduqués.»
Les cliniques privées, de leur côté, recrutaient leurs victimes en faisant de la publicité dans les endroits publics, où des hommes les repéraient dans les terminus d’autobus, puisque les jeunes mamans arrivaient souvent des régions. C’est d’ailleurs ce qui arrive au personnage de Gabrielle dans Le berceau des anges.
«On n’a pas inventé un système qui n’existe pas, assure Sylvie Roy. Toutes les étapes que Gabrielle traverse existaient à l’époque.»
Les scènes du Berceau des anges ont notamment été tournées au Chalet du Mont-Royal, à la Gare Windsor et à l’Abbaye d’Oka pour tous les segments avec les filles-mères. L’ensemble a été réparti en 32 jours d’enregistrement.
La minisérie Le berceau des anges sera diffusée quelque part à l’hiver 2015, à Séries+. Un documentaire retraçant les fondements de cet épisode douloureux de l’histoire du Québec, aussi produit par Sylvie Roy et Avanti Ciné Vidéo, sera aussi présenté à la même chaîne, à la même période.