La Sauvegarde de l’enfance na rie fait pour ces petit érigé par des complice de la situation
La Sauvegarde de l’enfance n’est pas née subitement en 1943. Elle est issue d’un contexte social particulier, elle est le fruit d’efforts antérieurs, d’essais et d’erreurs. Comme ses consœurs de Montréal et de Trois-Rivières, elle est issue d’un service associé à la Crèche de la ville qui constitue son principal bassin de clients. Son incorporation lui permet de jouer un rôle certain dans le soutien de l’aide à l’enfance dans la ville de Québec pendant près de trente ans, alors qu’elle est le seul organisme à s’occuper de l’adoption des enfants «illégitimes». Elle n’hésitera pas, au cours de son mandat, à diversifier ses activités notamment en incorporant le Service de protection en 1948. La participation de l’abbé Germain à cette oeuvre est significative et prend son importance autant dans la structuration de la Sauvegarde de l’enfance que dans le développement de la propagande effectuée des années 1930 jusqu’aux années 1960, à des degrés toutefois variables. La Société d’adoption est à l’image de ses consœurs du Québec, seule sa promotion pour l’adoption semble teintée d’originalité, d’unicité. Cette originalité lui vient, sans contredit, de l’homme qui la façonna si longtemps, l’abbé Germain. L’homme et son «œuvre» se confondent et en viennent, la plupart du temps, à ne former qu’une seule voix. La Sauvegarde de l’enfance s’est donc donnée, au cours des années, une structure solide, des procédés et des méthodes de travail qui lui permirent d’affronter les problèmes qu’entraîne l’illégitimité. Elle s’est très tôt proposée, dès le début de son existence, d’attaquer le problème des naissances hors mariage à la base et d’éduquer la population afin d’éradiquer les comportements bafouant les codes moraux établis.
La prédominassions de la religion Catholique du diocèse de Montréal et de Québec.
Les valeurs Québécoise ont voler des milliers de vies aux enfants
nées hors mariages Sans le consentement de l’église catholique.
gouvernement du Québec dans le même lit depuis belle Lurette.
Le débordement des crèches sur le dos des mères qui n’ont pas eu la permission de l’église catholique du diocèse de Montréal et de Québec il y avait dans le Québec qu,ont ne trouve pas aujourd’hui des crèches Une dans des différente ville les plus grosse ville en avait plusieurs Montréal Notre-Dame-de-Liesse et la crèche d’Youville
Érigé à une époque où le chemin de la Côte-de-Liesse n’était qu’un chemin de campagne et non l’autoroute que nous connaissons désormais, l’immeuble situé au 5935 de cette voie rapide n’est reconnu aujourd’hui que par une infime partie des montréalais. Évoquant de mauvais souvenirs pour certains, il est toutefois pour la majorité d’entre nous, un simple édifice en stucco se dressant au fond d’un vaste terrain de stationnement inutilisé.
À la suite de la découverte du corps d’un nourrisson mort gelé au bord de la rivière Saint-Pierre (aujourd’hui canalisée sous le Vieux-Montréal), Marguerite d’Youville, la fondatrice de la Congrégation des sœurs grises, décida de fonder, en 1754, une crèche destinée à recueillir les enfants abandonnés dans la maison-mère de la communauté, alors située dans le Vieux-Montréal.
Ayant déménagé en 1871 dans le nouvel édifice de la rue Guy, les locaux de la crèche se révèleront malheureusement trop exigus quelques décennies plus tard. L’oeuvre déménagea donc à Ville St-Laurent e 1925 dans un édifice conçu par l’architecte Alphonse Piché et dont les travaux de construction qui auront débuté en 1913 auront toutefois été interrompus de 1915 à 1923.
Voisin immédiat de la crèche et œuvre du même architecte, l’édifice de l’orphelinat Notre-Dame-de-Liesse, que l’on aperçoit à gauche sur la photo ci-haut, avait quant à lui été érigé un peu auparavant, entre 1912 et 1914. Coiffé d’une toiture de tuile espagnole, l’édifice, également sous la direction des soeurs grises, accueillera entre ses murs les orphelins de six ans et plus, la crèche étant réservée aux plus jeunes.
Alors que les nouveaux-nés laissés à l’institution étaient si nombreux à la création de l’oeuvre que l’on devait parfois les faire dormir dans des baignoires par manque de place, leur nombre diminuera considérablement lors de la seconde moitié du 20e siècle. Ainsi 712 enfants furent accueillis à la crèche en 1949 et il n’y en aura plus que 450 deux décennies plus tard. Les Enfants du Péché du diables des bâtards de la société
En mai 1970, lors de la grève des hôpitaux privés, 380 enfants de la crèche furent alors envoyés dans des familles d’accueil. Ne devant d’abord être qu’un lieu de passage, ces foyers deviendront par la suite un lieu de résidence permanente pour ces enfants. En fait, seulement un bambin retournera à la crèche, avant d’être récupéré par sa mère biologique peu de temps après.
N’hébergeant plus qu’une centaine d’enfants en 1972, la communauté des sœurs grises ainsi que le ministère des Affaires sociales en vinrent à la conclusion que l’œuvre de plus de 200 ans d’histoire devait fermer.
Vendu par les religieuses en 1974, l’ensemble de deux immeubles, que l’on avait d’abord songé à transformer en immeuble à logements et en hôtel, restera toutefois vacant jusqu’à la fin des années 1980.
Exposé aux vandales et aux intempéries pendant de nombreuses années, l’orphelinat, dont on ne garda que la structure extérieure, fut transformé en édifice à bureaux en 1989 tandis que la crèche, endommagée lors d’un incendie en 1982, fut démolie entre 1992 et 1994.
Désormais encerclé d’édifices industriels, l’ancien orphelinat devenu édifice à bureaux de prestige est encore une fois inoccupé, et ce depuis 1996. Pour quelles raisons ? Nul ne le sait. Étant le sujet de diverses histoires farfelues depuis de nombreuses années, cet édifice, dont les fenêtres à effet miroir empêchent les curieux d’en voir l’intérieur, connaîtrait-il enfin le sort que tant d’orphelins lui auraient souhaité ?
Crèche Saint-Vincent de Paul [1901-1972]
En 1901, les Sœurs du Bon-Pasteur fondent une crèche sur la rue St-Amable, l’Hospice de Bethléem, destinée aux enfants illégitimes dont ceux qui sont nés à l’Hospice de la Miséricorde. L’année suivante, l’œuvre des religieuses déménage à la même adresse que l’Hôpital de la Miséricorde. Puis, en 1908, elle se fixe définitivement sur le chemin Ste-Foy dans la propriété qu’un insigne bienfaiteur, M. L.A. Robitaille, a acquis de la succession Hethrington et a cédé à la communauté du Bon-Pasteur. Le 6 juillet 1908, 6 religieuses, 26 bonnes et 125 bébés déménagent de la rue Ferland au chemin Ste-Foy. C’est le 8 août de la même année que son nom devient Hospice Saint-Vincent de Paul, et, en 1915, le nom change de nouveau pour devenir, jusqu’en 1972, la Crèche Saint-Vincent de Paul.
À compter de l’année 1905, le Dr René Fortier y exerce son art acquis outre-mer, principalement en pédiatrie. À son décès, en 1929, le Dr Albert Jobin assure sa succession. La crèche progresse et se développe au fil des ans grâce à des dons, fruits des campagnes publicitaires, et aux subventions du gouvernement provincial. En 1924, un cours régulier post-universitaire en puériculture est inauguré, c’est un cours pour les futurs hygiénistes de la province. Vingt-quatre ans plus tard, en 1948, l’École de Puériculture est inaugurée grâce au docteur Donat Lapointe, qui occupe la direction médicale depuis 1937.
Au début des années 1930, les religieuses de la crèche cherchent à intensifier les adoptions des enfants. C’est ainsi que l’abbé Victorin Germain est appelé à s’occuper de cette œuvre particulière et devient le directeur du Service des Adoptions. Dès lors, diverses publicités encourageant l’adoption voient le jour et portent fruit, puis, en 1943, l’œuvre de Mgr Germain est désignée sous le nom légal de La Sauvegarde de l’Enfance. L’œuvre déménagera en mars 1949 au 43 de la rue d’Auteuil.
Les orphelins
En périphérie des questions de fond relatives aux naissances nombreuses, Suzanne Marchand s’intéresse aussi aux coutumes liées à la procréation. Elle parle notamment du sachet de sel placé dans les poches de pantalon des jeunes maris afin d’éloigner l’impuissance. Elle examine aussi le rituel qui consiste à lancer du riz et des confettis à la sortie des mariages, gestes censés eux aussi favoriser les naissances, tout comme la quête, le jour du mariage, réalisée dans une chaussure volée.
Si par malheur, malgré toutes ces précautions, l’enfant n’arrive pas à la suite des premiers ébats du couple, il existe plusieurs avenues possibles, notamment des ceintures électriques brevetées qui, grâce à un harnachement des testicules, promettent au patient de retrouver une vigueur perdue. Du moins en théorie.
Pour les couples qui, malgré tout, ne réussissent pas à avoir d’enfant, l’adoption est une avenue encouragée. D’ailleurs, les crèches sont remplies à pleine capacité. Elles permettent une triste régulation du flux des naissances illégitimes aux yeux de l’Église. À Montréal, à Québec et ailleurs, les filles mères y abandonnent leurs poupons par milliers. À Québec, la seule crèche du Saint-Vincent-de-Paul accueille 38 672 orphelins entre 1901 et 1972, dont une majorité de garçons, semble-t-il. Sur une photo de crèche datée de 1932 et reproduite dans le livre, on distingue parmi quinze bambins une petite fille noire au regard lointain, comme ses camarades d’infortune.
Adopter permet d’espérer une descendance et de s’assurer d’un «bâton de vieillesse». Ce n’est pas une affaire strictement désintéressée, explique Suzanne Marchand. En témoigne une expression courante: «Ce que je donne à cet enfant, il me le rendra au centuple.»
Cacher ces bébés
Cependant, la sexualité est frappée d’interdit. Même les vêtements de maternité sont vendus à titre d’obscures «merveilles de camouflage charmant pour future maman», selon le libellé d’une publicité d’époque.
Dans les années 1930, les médecins ne s’opposent toujours pas à l’utilisation de gaines et de corsets, proposés par dizaines dans les grands magasins, pour tenter de «corriger» les silhouettes des femmes enceintes. Cachez mesdames cet enfant qu’on ne saurait voir! «Et lorsqu’il devenait de plus en plus difficile de ne rien laisser paraître», explique Suzanne Marchand, les femmes «ne sortaient plus, pour ne pas choquer ou offenser leur entourage».
La naissance elle-même pose problème. Comment parler de cet enfant qui doit naître bientôt? On utilise des expressions comme «partir en famille», «attendre du nouveau» ou «attendre les Sauvages».
Les autres enfants de la famille ignorent d’ordinaire tout d’une naissance prochaine. Le langage se couvre d’une pudeur extrême, même lorsque vient le temps d’annoncer une naissance prochaine. On peut alors lire des phrases de ce genre que rapporte Suzanne Marchand: «Nous avons commandé une belle grosse poupée chez Eaton pour le printemps.» Comprenne qui pourra!
Suzanne Marchand a fouillé différents fonds d’archives. Elle a compulsé patiemment des résultats d’enquêtes, puis disséqué des autobiographies et des documents privés afin d’essayer de mieux comprendre les rapports entretenus par toute une société à l’égard des naissances. De tout cela a résulté une thèse de laquelle est issu ce livre, qui sent encore un peu le travail universitaire, mais qui se révèle néanmoins une lecture passionnante.